Christian Wijnants, a présenté sa nouvelle collection automne-hiver 2019/20 à Paris. Dans cette collection, Christian Wijnants s’embarque dans un voyage qui lui est propre, jusqu’à l’utopie privée de sa jeunesse. Enfant des années soixante-dix, Wijnants s’est inspiré de la musique et des films – du chanteur Serge Gainsbourg aux films d’horreur cultes – qui ont façonné ses années fondatrices.

La collection s’inspire de ces souvenirs d’enfance, qui se sont traduits par une offre émouvante et intimiste pour l’automne prochain. Les souvenirs de Wijnants sont joyeux, il opte pour une palette d’automne résolument lumineuse. Fidèle à sa réputation de coloriste doué, il embrasse une gamme de teintes intenses: les robes fluides ultra-féminines en vert acide et rose tendre sont compensées par des options de jupes-pull tricotées en mauve électrique et bleu ciel.

Dans les années soixante-dix, il joue avec des ensembles ton sur ton en tartan à la moutarde et en velours côtelé vert forêt. La nostalgie des années soixante-dix est l’œuvre de la peintre expressionniste Alice Neel, applaudie pour sa palette de couleurs fantaisiste et son utilisation généreuse des touches au pinceau.

Ses portraits intimes de son cercle d’amis – des intellectuels aux écrivains en passant par les amoureux, en passant par les membres de la famille – ouvrent de nouvelles perspectives sur l’œuvre tricotée et emblématique de Wijnants. Les imprimés graphiques semblent être peints à la main en traits zig-zag sur des écharpes en fuchsia et intarsia au citron vert, drapés pour le confort sous la forme de couvertures sur des robes en tricot.

Pendant ce temps, les fleurs prennent une tournure émotive, informées par la spontanéité enjouée des dessins d’enfance, déclinées de façon irrégulière sur des combinaisons amples et des vestes tout-aller. Au premier plan de cette saison se trouve une proposition actualisée d’adaptation définitive.

Des pardessus structurés dans une cavalcade de motifs et de qualités sont portés par-dessus des t-shirts amples et coordonnés, incrustés dans un sentiment d’irrévérence poétique par de simples touches florales. La première capsule de la marque pour hommes, qui fera ses débuts cette année, résonne alors que les éléments masculins abondent en silhouettes souvent plus languissantes et androgynes. Pour la première fois, Christian Wijnants se produit dans un hôtel particulier à Paris: sa splendeur historique sert de réponse romantique à la multitude de garçons manqués qui défilent dans ses salles. Alors qu’ils marchent un dernier tour, la collection apparaît comme une bobine de film. Dans la scène finale, Wijnants découpe des tricots torsadés, des impressions peintes à la main et des imprimés floraux en robes patchwork en maille sans effort – un nouveau collage de best-offs pour l’atelier d’Anvers.

Photos: Christian Wijnants / Voltem Magazine