Artiste autodidacte, son parcours artistique a toujours été solidement implanté dans sa carrière professionnelle. Dans les années 80 il participe à la création du groupe de peinture MOMENT SYNTHESE et à la création d’une société d’informatique appliqué à l’art graphique sur ordinateur CREATION METHODE MODERNE. Il expose sa production lors d’événements privés ou publics comme le SICOB. Architecte, il continue de pratiquer la peinture et la sculpture avec des expositions sur Deauville et sa région. En 2012, l’utilisation professionnelle des outils numériques lui ouvre une réflexion sur un nouveau parcours artistique numérique dans la continuité de ses études artistiques. L’exposition à la Galerie 12 témoigne de son engagement pour cette nouvelle dimension de son expression.
L’art restera toujours un vaste sujet et son travail n’est qu’une infime partie d’un univers qu’il décrit comme sans limite. Inscrit dans cette démarche, il est le témoin d’un passé et l’acteur d’un présent.La peinture numérique est pour lui une nouvelle renaissance dans la continuité de la peinture classique. Il essaye d’en utiliser la technique et son contenu par la forme, la perspective, la couleur, avec la puissance d’un ordinateur, d’une tablette graphique ou même d’un téléphone. Les logiciels offrent des copies de pinceaux, feutres, crayons, aérosols sur des supports virtuels papiers, toiles, tissus, le tout en gérant des aplats, du trait, des épaisseurs, des pressions, des transparences. Travaillant sur des calques qui se fondent et se multiplient, isolant des parties ou des changements d’échelle, à la recherche d’émotions visuelles dans une écriture classique son travail met en place un univers ou son imagination trouve le moyen de s’épanouir.
Imagination sans fin s’appuyant sur la composition, la structure, la variation, la répétions, la couleur, la perspective, le sujet, l’inconscient, le réalisme, l’imaginaire collectif, les symboles.Chacun de ses points étant pour lui une richesse d’expression qui lui permet d’ouvrir sa production dans toutes les directions. L’outil ne plie pas à la facilité qu’il présente de premier abord mais il l’utilise avec rigueur pour sa puissance créatrice. Ses créations sont le résultat d’un travail esthétique appliqué dont les limites sont celles qu’il décide. Elles ne sont pas un Design graphique comme toutes les images que nous consommons mais elles sont une continuité picturale sans huile, sans acrylique, sans bombe aérosol. Sa peinture numérique est la peinture du « Cloud » comme peut être le Street art pour la rue, ou un déjeuner sur l’herbe d’il y a déjà plus d’un siècle. Ses recherches vont dans ce sens historique en y introduisant l’échelle. Sa peinture va vers l’infiniment petit, comme l’infiniment grand. C’est aussi une peinture qui utilise la lumière dans la couleur. Toutes ces directions, totalement nouvelles, bousculent les codes de la représentation artistique traditionnelle.
C’est le trouble de la peinture numérique.
Sa peinture numérique peut être dans un petit cadre sur un mur de salon ou sur le mur complet. Sa reprographie sur des nouveaux supports comme l’Alu-dibond, la toile, le verre acrylique lui confère une qualité de matière que les sujets accompagnent.Nous sommes dans une vraie « nouvelle » expression.
Ses recherches portent sur plusieurs axes. Le graphisme, la déformation abstraite ou réaliste, la couleur et la perception de l’espace avec sa structuration perspective. L’œil pour lui doit pouvoir être guidé dans une lecture émotionnelle ou tout peut se télescoper. Sa production est donc très variée, orchestrée par les moteurs historiques de la peinture. Une tache graphique constituera le point de départ sur un écran blanc avec ma main et son crayon comme moyen. Elle sera modelée pour en donner une idée, un sujet, un détail pour s’arrêter et finir sur ce qu’il appelle une peinture numérique.
Photos: Voltem Magazine